Résumé :
|
«La comédie du Barbier de Séville est une des plus gaies et des plus claires du répertoire mondial ; d'emblée célèbre, elle l'est demeurée. Jean Bête à la foire n'est pas une comédie littéraire, et son charme ne peut guère toucher qu'un public informé des conventions propres au genre très particulier qui est le sien, celui de la "parade" ; aussi cette oeuvre mineure n'est-elle souvent appréciée que par les spécialistes. Il a pourtant paru souhaitable de l'inclure dans la présente édition, non seulement parce que la longue et complexe genèse du Barbier passe par le genre de la parade et que, dans des contextes différents, les problèmes de Jean Bête sont ceux d'Almaviva, mais aussi parce que l'esthétique d'une pièce comme Jean Bête, marginale pour les contemporains et méprisée au XIXe siècle, s'accorde singulièrement avec la sensibilité moderne. Un érotisme peu dissimulé, une liberté verbale poussée au paroxysme, une façon sévère de juger la société à travers la simplicité invraisemblable d'une intrigue stéréotypée, voilà qui donne pour nous à la parade le charme paralittéraire qui peut être aujourd'hui, par exemple, celui de la bande dessinée.»
|