Résumé :
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On dit que l’homme est un être social, mais que signifie exactement cette phrase ? Quelles sont les conséquences ce constat banal, qu’il n’existe pas de je sans tu ? En quoi consiste, pour l’individu, la contrainte de ne jamais connaître qu’une vie commune ? Dans cet essai de réflexion et de synthèse, où la philosophie côtoie la théorie psychanalytique, où les œuvres littéraires secondent l’introspection, Tzvetan Todorov aborde le thème central d’une nouvelle – ou très ancienne – discipline, l’anthropologie générale. Il cherche à comprendre l’orgueil et le dévouement, l’identification au tyran ou à la victime, l’amour des parents et celui des enfants. L’être humain est condamné à l’incomplétude, il aspire à la reconnaissance, et son soi, même dans la solitude, est fait de rencontres avec les autres. On est heureux parce qu’on aime, on aime parce que, sans l’amour, on n’existe pas. Notre bonheur dépend exclusivement des autres, qui détiennent donc aussi les instruments de sa destruction. La vie commune ne garantit jamais, et dans le meilleur des cas, qu’un frêle bonheur.
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