Résumé :
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« Aucune société ne peut reconnaître à l'homme le droit de tuer son prochain. Il y va de la notion même d'humanité. » Le Professeur Bernard Debré est opposé à l'euthanasie. Pour lui, « Si l'on autorise l'euthanasie, on prend le risque de voir certains s'engouffrer dans cette brèche pour libérer des lits ou se débarrasser des malades qui dérangent, parce qu'ils coûtent trop cher, ou parce qu'ils offrent un spectacle trop pénible à voir' » Pourquoi légiférer à nouveau, s'inquiète-t-il, alors que la loi Léonetti de 2005 permet aux médecins d'arrêter tout traitement à la demande du malade ? Il est favorable au statu quo. L'Etat n'a pas à s'immiscer partout. Faisons confiance aux médecins. Pourquoi ce cri d'alarme ? Parce que, alors qu'on pensait que tout avait été dit, que le débat avait déjà eu lieu, certains proposent qu'on remette la question à l'ordre du jour. François Hollande, sans jamais prononcer le mot euthanasie, n'a-t-il entre ouvert la porte à une nouvelle loi ? Bernard Debré s'élève contre un tel projet. Et dénonce « les théoriciens de l'euthanasie, qui sont pour la plupart, je ne le dirai jamais assez, des gens bien portants » mais s'autoproclament porte-paroles des malades en fin de vie?! Et si, explique-t-il, on se souciait plutôt de développer les unités de soins palliatifs ! Un plaidoyer pour la vie. Un nouveau coup de colère !
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