Résumé :
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Dès sa parution en 1904 Le Loup des mers fut reconnu comme un chef-d’oeuvre. Un chef-d’oeuvre du « roman d’aventures »… ce qui consterna London – lequel avait rêvé là d’une sorte de « roman total », comme avait pu être un demi-siècle plus tôt le Moby Dick de Melville. Fasciné à l’époque par les idées de Nietzsche – qu’il cherchera à réfuter plus tard sans pouvoir vraiment s’en détacher –, le combat des hommes qu’il évoque, affrontés à un océan aveugle et sourd, c’est d’abord celui de l’Idée contre ce qu’il est convenu d’appeler le Réel. La tempête, les mutineries réprimées, la chasse aux phoques sont bien là, certes, et violemment là même. Mais comme autant d’hameçons lancés au lecteur sédentaire en attente d’un autre espace où l’Esprit puisse s’ébattre dans un monde à sa mesure.
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