Titre : | Hôtel Waldheim |
Auteurs : | François Vallejo, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Viviane Hamy, 2018 |
ISBN/ISSN : | 978-2-87858-988-7 |
Format : | 297 p |
Résumé : |
Un simple pion sur l’échiquier
Tranquille et banale, telle a toujours été la vie de Jeff Valdera, écrivain marié et sans enfant. Toujours ? Selon lui, mais est-ce réellement le cas ? Pas pour Frieda Steigl, grande blonde zurichoise au français approximatif, sortie de nulle part avec ses cartes postales d’un autre temps et son sac en cuir rempli de dossiers. Hôtel Waldheim, été 1976, « ça vous rappel queqchose ? » Au fil des pages, guidé par cette blonde mystérieuse, Jeff Valdera retrouve peu à peu le Jeff adolescent, celui qui passait ses étés à Davos, en Suisse, dans cet hôtel où l’entraînait sa tante, hôtel de riches dans lequel il ne se sentait pas à sa place. Mais ses souvenirs, jusqu’alors enfouis profondément, ne concordent pas avec ce qu’attend Frieda. Il se trouve que Jeff a rencontré son père, lors de ce fameux été 1976 ; quelques semaines avant qu’il ne disparaisse de la circulation. Il s’est passé les drôles de choses, non ? Pas dans son souvenir. Et la vieille Frau Finkel ? Le couple de Lübeck ? Et Herr Meili, le directeur de l’hôtel ? Jeff se souvient de tous ces noms et du temps qu’ils ont passé ensemble. Mais au fur et à mesure que Frieda complète ses souvenirs, ces moments chaleureux et innocents dans sa mémoire prennent les traits d’une intrigue bien sombre. Un demi-siècle plus tôt, Thomas Mann écrivait La montagne magique, se déroulant dans cette même vallée de Davos. Pourtant, pour Jeff, la montagne est bien réelle, toute aussi réelle que les drôles de choses qui s’y sont passées. Entre des réseaux d’exfiltration de citoyens d’Allemagne de l’Est, des agents de la Stasi surveillant les moindres faits et gestes des résidents de l’hôtel, et les vies passées de professeurs d’histoire mystérieux, la vie de Jeff Valdera semble avoir été bien moins banale que ce qu’elle en avait l’air… Oscillant entre Est et Ouest, François Vallejo déplace ses pions avec précision et dextérité, racontant par sa plume et son styles unique les sombres agissements qui se sont déroulés sous les yeux des civils, en pleine période de Guerre Froide. A travers le regard d’un Jeff Valdera qui ne sait plus démêler le vrai du faux, il mène la partie jusqu’à l’échec et mat, à la manière d’un véritable pousseur de bois. Les pages de Hôtel Waldheim sont tels les rapports de la Stasi, déchiquetés en confettis puis reconstitués des années plus tard. Seules, elles sont comme imparfaites, inachevées ; mais ensemble, elles forment un roman complet, unique, qui sème le trouble dans notre esprit tout autant que dans celui de Jeff Valdera. Le malaise, dirait Frieda. Car le malaise, on le ressent tout au long de ces 298 pages pleines de mystères et de questions en suspension. L’auteur nous tient en haleine du début à la fin, recomposant morceau par morceau la mémoire inventée de Jeff Valdera. Jusqu’aux derniers chapitres, il nous donne les clefs ouvrant la porte du bureau de Herr Meili, là où se cachent les réponses tant attendues. Mot après mot, page après page, on découvre des demi-vérités, des justifications incomplètes, sorte de mélange flou des souvenirs fabriqués de Jeff et des rapports détaillés de Frieda et qui reconstitués, mis bout-à-bout et analysés nous dévoilent enfin les secrets pesant sur l’hôtel Waldheim. Tous les secrets, vraiment ? tout est-il véritablement rentré dans l’ordre ? Entre questions sans réponses et manipulations inconscientes, Hôtel Waldheim de François Vallejo nous entraîne dans les années 1970 avec une plume unique et un récit haletant, replongeant dans les secrets cachés de la Guerre Froide. Anaëlle RIVIERE Élève en 1ère L-ES au Lycée René Descartes à Rennes Pour sa critique sur : Hôtel Waldheim de François-Vallejo |
Nature du document : | fiction |
Genre : | roman |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R VAL | fiction | CDI | 003772 | Disponible |