Résumé :
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Dans le cadre d'une vision d'ensemble de l'architecture mondiale, l'ouvrage analyse la situation de la France, de la construction de la tour Eiffel et de la galerie des Machines (exposition universelle de 1889) à nos jours. Les structures de la continuité entre ces constructions inventives dans le champ de la technique et les développements récents sont mises en évidence, tout autant que les ruptures introduites par les idées nouvelles et leur application dans la production courante. Dans un moment de l'histoire marquée par un mouvement d'urbanisation sans précédent, l'architecture est considérée au travers de ses rapports avec la nation, l'état et les classes sociales. Projets et édifices condensent les changements intervenant dans la culture visuelle, et dans le champ de la littérature et de la vie intellectuelle. Deux systèmes de tensions apparaissent ainsi, entre l'Art Nouveau et les réalisations hypermodernes les plus récentes, en passant par les 'uvres d'Auguste Perret, Le Corbusier, Mallet-Stevens, Jean Prouvé ou celles des brutalistes des années 1970. Le premier est celui des relations dialectiques entre l'architecture expérimentale et la production de masse, que la modernisation difficile de l'École des Beaux-arts révèle. Le second est celui des relations entre la France et le reste du monde, qu'il s'agisse avant 1960 de l'empire colonial, ou, pendant tout le siècle, de la réception des expériences européennes et américaines, conjuguant fascination et accès de xénophobie. Cette alternance d'adhésions et de rejets contribue à donner son rythme à un livre dense en informations précises autant qu'en interprétations d'ensemble.
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