Résumé :
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1945. Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé pour libérer la France. Grièvement blessé lors d'une attaque en Alsace, il meurt quelques semaines plus tard, le 20 janvier 1945. Il avait dix-neuf ans. Ce roman raconte « sa » guerre, mais aussi le tour des casernes algériennes entrepris par Rachel (la mère) inquiète pour ce « petit dernier » dont elle est sans nouvelles, l'attente des siens, leur quotidien loin du front, entre deux langues (le français et l'arabe) et deux cultures (juive et musulmane), et la façon dont la courte vie de Jacob résonne en chacun. Tous ignorent alors que l'accélération de l'Histoire va bientôt entraîner leur propre déracinement. Les attentats se multiplient, la guerre se répand sur le sol algérien, et l'assassinat du Cheikh Raymond en juin 1962, un chanteur de Malouf, oblige la famille à s'exiler malgré elle dans le pays où Jacob a trouvé la mort. La guerre est un thème récurrent dans l''uvre de Valérie Zenatti, même si elle est née 25 ans après la Seconde Guerre mondiale, en 1970 ; que ce soit dans ses livres pour la jeunesse ( Quand j'étais soldate, Une bouteille dans la mer de Gaza, école des loisirs, 2002 et 2005) ou ses romans ( En retard pour la guerre, Les Ames s'urs, l'Olivier, 2006 et 2010). Son dernier ouvrage, Mensonges (paru en 2011) est un récit autofictionnel qui se fait l'écho de l''uvre de Aharon Appelfeld, dont elle est par ailleurs la traductrice.
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