Résumé :
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Alger la Blanche. Alger l'éclectique. La ville à l'habit d'arlequin. Sous le second Empire puis la IIIème République, les communautés (Espagnols, Italiens, Juifs...) qui la composent évoluent dans leurs espaces réservés. Les quartiers s'imbriquent dans un extraordinaire foisonnement où chacun, cependant, garde ses distances. Respect ou méfiance ?
Au-delà des crises politiques, un souci subsiste : faire d'Alger la grande ville française hors métropole. L'urbanisme ou l'art de la conquête. L'inconscience coloniale qui émane de cette confiance ne doit pas faire sourire : s'imposer dans la pierre, c'est s'imposer dans la mémoire et pouvoir affronter l'avenir sans crainte. En effet, jusqu'au tournant du siècle, les Arabes n'inquiètent pas. Les plus aisés rassurent le bourgeois français. Et pourtant, la révolte gronde...Les pauvres, loin, du regard européen, se faufilent dans les replis labyrinthiques et surpeuplés de la Casbah. Ils se taisent. Ils supportent. Jusqu'au 12 février 1934 où de jeunes émeutiers osent défier la police. Le signal est donné. Un certain Ferhat Abbas sort de l'ombre. les événements se précipitent. La seconde Guerre arrive...
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