Titre : | Petit pays |
Auteurs : | Gaël Faye |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Grasset, 2016 |
ISBN/ISSN : | 978-2-246-85733-4 |
Format : | 224 p |
Résumé : |
Critique écrite par Madame Savidan
Le paradis perdu... « Petit pays » de Gaël Faye Gabriel est un enfant dont le père d'origine française s'est installé au Burundi et dont la mère est rwandaise. Il vit au Burundi juste avant la période tragique du génocide qui a frappé le Rwanda, pays frontalier du Burundi. Son enfance est empreinte de beaucoup de liberté. La chaleur qui installe les adultes dans une certaine torpeur, laisse un large espace de jeux aux plus jeunes. Pieds nus, toujours à courir, à faire mille et une bêtises, voler des mangues chez une voisine qui fait un peu peur, se baigner dans une piscine d'une propriété privée, faire l'école buissonnière, se retrouver dans une bande de copains avec des amitiés à la vie à la mort et des serments de fidélité éternelle. Nous ne sommes pas très éloignés de l'univers de Marcel Pagnol. On sent tout de même en filigrane une tension qui monte au fur et à mesure de la lecture, tension d'abord intime, familiale entre le père et la mère qui se disputent de plus en plus, puis peu à peu, cette tension gagne l'ensemble du pays. Écrit dans un style fluide et très poétique, ce roman se lit très vite, sans difficulté majeure. Il est facile de s'identifier au personnage principal qui est aussi le narrateur, un garçon d'environ dix ans. Beaucoup de plaisir accompagne cette lecture. On vit, on vibre, on respire, au rythme du récit et des escapades de Gabriel. On accompagne sa douloureuse prise de conscience des tensions qui habitent son univers, de la chute programmée de son paradis, de son obligation de quitter le confort de l'innocence de l'enfance pour intégrer la réalité du monde des grands. Réalité empreinte d'absurdité, qu'est-ce qui différencie les Hutus des Tutsis ? La forme de leur nez !...Guerre fratricide non pour des raisons profondes d'identité empêchant une cohabitation sereine mais pour des raison de différences physiques. On comprend alors l'intérêt de Gabriel pour la lecture où il se réfugie de plus en plus pour échapper à ce monde animé par l'absurde. Le livre ne ment pas, ne trahit pas. Déçu par ses amis qui se laissent happer par une haine imbécile, Gabriel s'éloigne pour finalement quitter ce pays pourtant aimé et se réfugier en France où sa sœur et lui vont se construire ou se reconstruire. Pourtant une douleur demeure, l'ignorance de ce qu'est devenue sa mère devenue folle de souffrance devant tant de haine et de disparitions d'êtres aimés. J'ai beaucoup aimé ce livre. Il aborde une période douloureuse de l'histoire de l'Afrique mais en même temps permet de voir toute la beauté de ce pays qu'est le Burundi en donnant envie d'y aller, de le visiter et donner une chance à cette partie du monde de renaître et de se donner une chance d'aller vers un avenir plus tolérant. |
Thème de fiction : | violence |
Nature du document : | fiction |
Genre : | roman |
Exemplaires (2)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R FAY | fiction | CDI | 9782246857334 | Exclu du prêt |
R FAY | fiction | CDI | 002432 | Disponible |