Titre : | Au commencement du septième jour |
Auteurs : | Luc Lang |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Stock, 2016 |
ISBN/ISSN : | 978-2-234-08185-7 |
Format : | 544 p |
Résumé : |
Critique écrite par Madame Savidan
Urgence de vivre... « Au commencement du 7ème jour » de Luc Lang Une vie bousculée, une vie brisée, un accident de la route, un coup de téléphone dans la nuit qui annonce l'insupportable, ce roman installe le lecteur dans la vie de Thomas, père de deux jeunes enfants, Anton et Elsa. Confronté au coma de sa femme, et du coup à ses silences et à ses absences de réponses face à un accident incompréhensible, Thomas est comme un bateau sur une mer déchaînée. Il garde le cap tant bien que mal, tiraillé entre des obligations professionnelles exigeantes voire tyranniques, les allers et retours entre son domicile et l'hôpital, et son rôle de père aimant et consolateur avec ses petits. L'équilibre ne tient qu'à un fil. Ce fil se rompt et l'amène à prendre le large dans la deuxième partie du roman dans les Pyrénées. Là, il y retrouve son frère aîné, en quelque sorte son père, disparu alors qu'il n'était encore qu'un enfant. La montagne le régénère, lui donne un second souffle. La contemplation des cimes lui apporte une certaine sérénité mais ...là aussi couve une ambiance tendue, un secret qui risque à tout moment de tout faire exploser. Troisième étape : l'Afrique où il retrouve une soeur médecin dont le sacerdoce est de soigner même si c'est difficile, et dangereux. C'est là qu'il va comprendre certaines choses, qu'il va connaître une certaine paix intérieure. Roman captivant, qui happe le lecteur et l'entraîne dans la folle vie de Thomas. Le style particulier avec des phrases longues, très longues, une absence de ponctuation, des dialogues intégrés au texte, tout cela ne facilite pas la respiration et maintient le lecteur dans un sentiment d'urgence, de danger qui plane sur cet homme. Une ombre plane en permanence, ce mystère encombrant maintient le lecteur en apnée, on devine de quoi il s'agit mais on ne veut pas y croire car c'est déjà tellement difficile. Luc Lang ne donne pas de réponses, laisse libre cours au lecteur d'y trouver une morale ou pas. Il y a une chose qui m'a mise en colère : apprendre le décès de sa femme au détour d'une phrase a été comme un coup de poing. Le peu d'espoir s'envole brutalement. Roman sombre, pessimiste, où le monde du travail du moins, celui où vit Thomas, la grande entreprise high-tech, est violent et est décrit sous son visage le plus carnassier, broyeur d'hommes, briseur de vies. Le mot qui m'est apparu définir le mieux ce roman est « décevant ». En effet, ce livre est un pavé qui se mérite, il faut être courageux pour aller jusqu'au bout. La tentation de laisser Thomas avec ses problèmes tant il en a, est grande et pourtant, il y a un je ne sais quoi qui capte et donne envie de savoir comment tout cela va finir. La fin laisse songeur, perplexe mais une porte s'est ouverte sur un possible alors pourquoi ne pas se laisser porter par l'espoir que..finalement le personnage principal va trouver la force en lui pour mener à bon port sa barque avec tout son petit monde dedans. 2969 caractères |
Thème de fiction : | famille/secret de famille/énigme et mystère |
Nature du document : | fiction |
Genre : | roman |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R LAN | fiction | CDI | 006287 | Disponible |